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Les français d'Algérie, de 1830 à aujourd'hui: une page d'histoire déchirée

Résumé
" Quelle chance d'être né au monde sur les collines de Tipasa. Et non à Saint-Étienne ou à Roubaix. Connaître ma chance et la recevoir avec gratitude ", écrivait Camus en janvier 1955. Être né, vivre sur une terre splendide, l'Algérie, était ressenti par presque tous les Français comme une " chance ". Un jour, cette condition fut perçue par les " métropolitains " comme une " faute " appelant condamnation. Ce livre explore cette tragédie. Qui étaient les Français d'Algérie? Ils sont issus d'une histoire courte - cent trente-deux ans -, houleuse, faisant alterner des pages heureuses et douloureuses, tissées de contradictions sans issue. On les fait entendre ici grâce à des entretiens menés auprès de cent soixante-dix Français d'Algérie, aux conditions et aux métiers variés, de tous les âges, de toutes les origines, vivant dans les lieux les plus différents. Quel point commun y a-t-il entre vivre à Alger et vivre à Trézel ? Bref, une société bigarrée, complexe, singulière. Pour comprendre les Français d'Algérie, on a remonté le temps, jusqu'à la longue et meurtrière guerre de conquête. On voit qu'ils sont les fils de l'idéologie triomphante de la Ille République qu'elle forgea à sa naissance et imposa dans la première moitié de XXe siècle. L'intégration remarquable de cette communauté, les résultats éclatants de quelques-uns ne peuvent empêcher que s'expriment encore de l'amertume chez beaucoup de ces exilés et le regret ardent d'un pays qui n'existe plus.

Pas disponible en CD.

Genre littéraire: Histoire/géographie
Durée: 28h. 29min.
Édition: Paris, Fayard, 2001
Numéro du livre: 22372
ISBN: 9782213609683
CDU: 944

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Résumé:Ce livre, vendu à plus de 65 000 exemplaires depuis sa réédition dans la " Petite collection Maspero ", reste un grand classique : son auteur fut acteur et témoin de la Commune de Paris. Il se mit au travail au lendemain de la défaite et ce travail dura vingt-cinq ans. Il a enquêté avec acharnement auprès de tous les survivants, dans l'exil à Londres, en Suisse, puis consulté tous les documents disponibles à l'époque. Le résultat est cette " somme ", qui n'est pas seulement un récit historique événementiel, de l'insurrection à la répression : elle est un tableau de tous les courants de la pensée sociale, de tous les affrontements internes, un bilan des réalisations ou des tentatives, " mesures éparses, tôt dispersées au vent de la lutte et des divergences, mesures significatives pourtant ", qui caractérisent, pour Jean Maitron, cette Commune qui fut " un trait d'union plutôt qu'une coupure dans l'histoire du mouvement ouvrier français ". " La dernière barricade des journées de Mai, écrit Lissaragay, est rue Ramponneau. Pendant un quart d'heure, un seul fédéré la défend. Trois fois il casse la hampe du drapeau versaillais. Pour prix de son courage, le dernier soldat de la Commune réussit à s'échapper. " La légende veut que ce dernier combattant anonyme ne fut autre que Lissagaray lui-même : tant il est vrai que chez lui la modestie de l'historien va toujours de pair avec la ténacité et l'intransigeance du militant.
Lu par : Evelyne Fournier
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Résumé:Havre mythique de la liberté, porte de l'Amérique, banquière du continent, mosaïque de cultures, symbole des succès d'une super-puissance et des tensions qui la déchirent, New York est d'abord fille du capitalisme. Tôt devenue un paradis du commerce, elle vit au rythme de ses docks, de ses ateliers, de ses bureaux, et son dynamisme en fait la rivale de Londres dans la domination de l'économie mondiale. La métropole des rives de l'Hudson ne cesse de changer d'échelle. Les premiers gratte-ciel s'élèvent près de Wall Street à la fin du XIXe siècle, et la population double entre 1900 et 1940. Little Italy, le quartier juif du Lower East Side, Harlem : New York est en même temps une seconde Babel et Metropolis. Sa modernité ne tient pas seulement à ses paysages urbains, féeriques selon les uns, dantesques selon d'autres ; elle repose sur sa capacité à surmonter ses contradictions et à innover. Capitale de l'information, c'est elle qui invente l'industrie des loisirs, les théâtres de Broadway et les parcs d'attraction de Coney Island. Au cœur de l'avant-garde, haut lieu du jazz et des débats d'idées, elle accueille artistes et intellectuels du monde entier qui renforcent son magnétisme. Aujourd'hui centre de la culture planétaire et paradigme du rêve américain, elle continue à attirer de nouveaux immigrants. " New York n'est pas une ville finie, écrivait Le Corbusier, c'est une ville en devenir. "
Lu par : Alain Masson
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Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 24223
Résumé:Voici déjà vingt ans que l'incroyable s'est accompli : le 9 novembre 1989, le " mur de la honte " séparant les deux Allemagnes s'effondrait subitement, non pas dans le feu de la guerre... mais dans la fête, devant les caméras de télévision. Comment un tel événement a-t-il pu se produire, en opposition totale avec les prévisions de nombre d'experts ? Quelles sont les causes de la chute inattendue et brutale du symbole de la partition de l'Europe puis du naufrage du système soviétique ? " Ces régimes qui ont vécu de paroles ont aussi péri par la parole ", écrivait Timothy Garton Ash. L'histoire des principales crises de l'Europe communiste est en effet celle de l'émancipation des peuples par l'accès aux médias, à la fois témoins et acteurs de cette forme de résistance pacifique au sein de régimes surarmés. De la grève de Berlin-Est en 1953 aux " révolutions de velours " de 1989, les opposants est-allemands, hongrois, tchèques et polonais ont fondé leur lutte sur la communication face au silence imposé par le totalitarisme. Dans le contexte favorable de la Glasnost, les populations est-européennes se sont ainsi libérées de la peur pour conquérir leur liberté au bout des ondes... et dans la rue. Leur épopée, héroïque et tragique, témoigne des possibilités et limites d'une résistance aux mains nues contre les dictatures.
Lu par : Muriel Dennefeld
Durée : 11h. 8min.
Genre littéraire : Histoire/géographie
Numéro du livre : 24443
Résumé:En 2009, les grandes grèves qui ont secoué la Guadeloupe et la Martinique ont surpris journalistes comme politiques en métropole, révélant ainsi la méconnaissance de ces îles. Tenues à l’écart de l’histoire coloniale, ces anciennes colonies sucrières ont pourtant eu un destin très singulier dans l’empire français. En 1848, avec l’abolition de l’esclavage, les Antillais sont déclarés citoyens français, mais l’acquisition de la liberté ne change en rien leur quotidien. À partir du retour de la République en 1870, c’est la revendication de l’égalité qui scande l’histoire des Antilles françaises. Elle est portée par une bourgeoisie de couleur qui souhaite se conformer au modèle de civilisation incarné par la mère patrie. Cette quête paraît aboutir en 1946, quand la Guadeloupe et la Martinique deviennent des départements français. Pourtant, la véritable égalité, notamment sociale et économique, est sans cesse différée. Les solutions proposées, souvent perçues comme discriminantes, renforcent le sentiment des Antillais d’être des laissés-pour-compte de la République. En se fondant sur un travail d’archives considérable et sur la connaissance intime qu’il a de ces îles, Jacques Dumont montre comment les revendications politiques se sont peu à peu déplacées sur le terrain de l’identité culturelle, creusant encore le malentendu entre les Antilles et la métropole. En retraçant la montée des désillusions, tout au long du XXe siècle, en Guadeloupe et en Martinique, il comble une lacune majeure de notre histoire.